
L’évolution des menaces
Longtemps considérées comme des cibles secondaires, les PME sont aujourd’hui en première ligne face aux cybermenaces. Avec la démocratisation des outils d’attaque, l’automatisation des campagnes malveillantes et la digitalisation accélérée des entreprises, les petites structures deviennent des proies faciles pour les cybercriminels.
Chiffres et tendances récentes (France/Europe)
- En 2024, 43 % des cyberattaques en France ont visé des PME et TPE (source : ANSSI).
- Le Campus Cyber rapporte plus de 330 000 attaques sur les TPE/PME en un an, contre seulement 17 000 sur les grandes entreprises.
- Le phishing, les ransomwares et le vol de données restent les menaces les plus fréquentes.
Pourquoi les PME sont-elles vulnérables ?
Les PME cumulent plusieurs facteurs qui les rendent particulièrement vulnérables face aux cyberattaques :
- Manque de ressources humaines et financières : Contrairement aux grandes entreprises, les PME n’ont souvent ni service informatique dédié ni budget alloué spécifiquement à la cybersécurité.
Cela les empêche de mettre en œuvre des stratégies de protection robustes. - Infrastructures obsolètes : Beaucoup de PME utilisent encore des systèmes d’exploitation anciens ou non mis à jour. Cela constitue une porte d’entrée facile pour les attaquants qui exploitent des vulnérabilités connues.
- Faible culture de la cybersécurité : Dans les petites structures, les collaborateurs ne sont pas toujours sensibilisés aux risques. Cela mène à des comportements à risque : clics sur des liens malveillants, usage de mots de passe faibles, ou encore absence de vérification des pièces jointes.
- Absence de procédures internes : Sans politique de sécurité clairement définie, les entreprises laissent libre cours à l’improvisation en matière de gestion des accès, de sauvegardes ou de réponses aux incidents.
- Fausse perception du risque : De nombreuses PME estiment à tort qu’elles sont trop petites pour intéresser les cybercriminels. Pourtant, ces dernières sont souvent visées pour leur vulnérabilité, mais aussi comme porte d’entrée vers de plus grandes entreprises via des chaînes d’approvisionnement.
- Utilisation accrue d’outils numériques : Avec la montée en puissance du télétravail, de la messagerie cloud et des outils collaboratifs, les surfaces d’attaque se sont considérablement élargies, souvent sans mesures de sécurité compensatoires.
Exemples d’attaques sur PME
- En 2023, une entreprise artisanale de bâtiment basée dans les Hauts-de-France (30 salariés) a été touchée par un ransomware reçu via un email frauduleux. Tous les fichiers de l’entreprise ont été chiffrés. Le sinistre a entraîné 10 jours d’arrêt d’activité et des pertes estimées à plus de 25 000 €, selon le rapport Cybermalveillance.gouv.fr [1].
- Une PME du secteur médical à Lyon a fait l’objet d’un vol de données sensibles en 2022 après qu’un mot de passe administrateur trop simple ait été compromis. L’entreprise n’avait pas activé l’authentification à double facteur. Ce cas est documenté dans un dossier publié par L’Usine Digitale [2].
- En 2024, un cabinet de comptabilité a été victime d’une attaque par cheval de Troie dissimulé dans une facture PDF. Des données clients ont été exfiltrées à son insu, ce qui a mené à une alerte auprès de la CNIL [3].
[1] cybermalveillance.gouv.fr – Rapport annuel 2023
[2] usine-digitale.fr – Article « Les PME face aux cyberattaques » (2022)
[3] CNIL & ANSSI – Incidents signalés 2024
Comment se protéger
Renforcer la sécurité de son entreprise ne nécessite pas des moyens démesurés, mais une approche structurée, proactive et adaptée à sa taille. Voici les actions essentielles :
- Audit de sécurité régulier : Il permet de cartographier les vulnérabilités techniques, organisationnelles ou humaines. Il doit être mené à intervalle régulier, surtout après une évolution du SI ou un incident.
- Sensibilisation des collaborateurs : 80 % des cyberattaques impliquent une erreur humaine. Il est donc indispensable de former les salariés aux risques de phishing, aux bonnes pratiques de mot de passe, ou encore aux réflexes à adopter face à un email suspect.
- Renforcement de la sécurité des accès :
- Mise en place de l’authentification multi-facteur (MFA).
- Limitation des droits d’accès aux données sensibles.
- Utilisation de coffres-forts numériques pour les mots de passe.
- Mise à jour régulière des systèmes : Installer les correctifs de sécurité dès leur publication (OS, logiciels métiers, routeurs, etc.).
- Protection périmétrique et poste de travail :
- Antivirus professionnel et solution EDR (détection/réponse aux menaces).
- Pare-feu matériel ou logiciel configuré.
- Sécurisation du réseau Wi-Fi professionnel.
- Sauvegardes automatisées et hors ligne :
- Une stratégie 3-2-1 : 3 copies, sur 2 supports différents, dont 1 hors ligne.
- Vérification régulière de la restauration des sauvegardes.
- Plan de réponse aux incidents : Préparer à l’avance les étapes à suivre en cas d’attaque (qui prévenir, comment isoler le réseau, quelles données restaurer, etc.).
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